Courir, courir et encore courir. Je n’avais que ça à faire en se moment. Je ne savais pas quoi faire d’autre et de toute façon je ne cherchais pas quoi faire d’autres. J’étais perdu, complètement. Mes pensées allaient ci et là sans jamais s’arrêter. Ressassant encore et toujours les grands moments de ma vie. Enfin, ma vie en général. Broyant du noir ? Oui et non. Même là je n’arrivais pas à savoir dans quel état d’esprit je me trouvais. Il fallait que je me change les idées, que j’arrête d’être dans cet état qui ne me ressemblait pas du tout. Le meilleur remède que je connaissais était celui qui avait tout changé dans ma vie. Il fallait que je vagabonde, que je sorte de cette carcasse d’humain fébrile et que je cours, aussi vite que possible, aussi longtemps que possible.
Arrivant à la lisière de la forêt, une forêt immense, entourant les trois quart de la ville, je pris soin d’enlever ce qui me servait de short, de le plier rapidement, enfin si on pouvait appeler ça plié, puis de l’accrocher autour de la ceinture de cuir à ma cheville. S’était une des solutions que j’avais trouvé pour éviter de détruire la totalité de mes vêtements. Et de plus je ne portais que ça. Les t-shirt et autre pull ne m’étais pas vraiment nécessaire. Mon corps était à une température constante de 42-43 degré, je ne voyais pas pourquoi il me fallait porter des vêtements qui risquaient d’une part de me tenir trop chaud et d’autres part d’être déchirés à tout moment. Prenant une profonde inspiration, je sentis une décharge électrique parcourir ma colonne vertébrale et mes muscles ainsi que mes membres commençaient à trembler. En moins d’une seconde je pris la forme voulut. Une forme dans laquelle je me sentais bien, dans laquelle je me sentais indestructible, puissant, rapide. Rapidement ma vue se brouilla pour atteindre une vision parfaite à un angle de 250°. Je sentais mes pattes, mes griffes foulaient le sol, arrachaient des morceaux de terre au fur et à mesure que j’avançais. J’entendais très clairement tous ce qui se trouvait autour de moi et je sentais fortement l’odeur de des vampires, de ceux qui aujourd’hui, étaient comme des membres de ma famille, de ceux qui m’avaient accueilli. Bien entendu, je pouvais sentir tout ceci même à mon état de simple humain, cependant une fois transformé, mes nouveaux dont se révélaient bien plus puissant, pratiquement décuplé.

Je courrais donc dans l’immense forêt de Forks, à la recherche de quelque chose, ou plutôt, d’une trace pouvant me mener à un ennemi. Je sentais l’air chatouiller les poils brun-roux ne ma fourrure au fur et à mesure que j’accélérais. Je suivais mes instincts et avançais, sans réellement savoir où j’allais. J’étais seul avec la nature, avec ma nature. J’aimais cet état. Arrivant sur un point en hauteur, je regardais autour de moi et aperçus que je me trouvais non loin de la demeure des Cullen. Mon instinct m’avais donc conduis jusqu’ici, jusqu’à ceux que je protégé désormais, depuis qu’existait chez eux, la personne que je considérais comme mon soleil, mon astre. Celle autour de qui tout tournait.
M’assaillant sur mes pattes arrière je levai ma tête vers le ciel et poussa un hurlement. Fort, féroce, puissant. Un hurlement qui avertissait à des kilomètres à la ronde que j’étais ici, que je régnais sur ce territoire et que je le protéger. Un hurlement qui mettait en garde mes ennemis. Tant pis si cela avertissait les habitants de la ville que des loups étaient présent. Ce que je voulais c’est que se soit clair dans les têtes de tous. Je régnais sur les lieux et les protégeais, coûte que coûte.
A cet instant je sentis l’odeur familière que les Cullen dégageaient. L’un d’eux n’était pas très loin. Une odeur que j’avais longuement détestée, mais une odeur qui aujourd’hui ne me faisait plus rien. Une odeur que j’avais surmontée par amour…

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